Saints du Carmel

Bienheureuse Françoise d’Amboise

Françoise d’Amboise (1427-1485) épouse Pierre II, duc de Bretagne, à l’âge de 15 ans. Veuve à 30 ans, elle fait le vœu de ne pas se remarier. Aidée par Jean Soreth, Père général des Carmes, elle fonde un couvent de carmélites au Bon Don*, près de Vannes ; elle y prend l’habit. Son attention envers les pauvres, son attachement à Marie, son ardeur à entretenir la ferveur de la vie religieuse, son amour de l’Eucharistie caractérisent, parmi d’autres traits, la physionomie spirituelle de la « bonne Duchesse ».
Elle est fêtée le 5 novembre
*Le Carmel du Bondon est historiquement le premier Carmel féminin fondé en tant que tel.

Sainte Thérèse d’Avila (Teresa de Jesús)

Teresa de Cepeda y Ahumada naît en 1515 à Avila en Castille dans un siècle de bouleversements politiques, culturels et religieux :  la lutte contre l’Islam, la suspicion à l’égard des Juifs, le Nouveau monde des Amériques, le protestantisme, le Concile de Trente, l’Inquisition…la toucheront de près ou de loin. Grande mystique et femme d’action, elle réforme le Carmel et multiplie les fondations, son audace et sa foi triomphant de tous les obstacles. Elle meurt en 1582 en laissant une œuvre littéraire et mystique de première importance : Ma vie, le Chemin de Perfection, les Fondations et les Demeures, etc … ainsi que des centaines de Lettres. Sainte Thérèse est Docteur de l’Eglise.
Elle est fêtée le 15 octobre

Saint Jean de la Croix (Juan de la Cruz)

Juan de Yepes (1542-1591) naît dans une famille pauvre. Il entre chez les carmes à Medina del Campo et suit des études universitaires à Salamanque. Il songe à devenir chartreux lorsque Thérèse d’Avila le convainc d’être un des premiers carmes réformés. Incompris et jalousé, considéré comme rebelle, ses supérieurs finissent par le mettre en prison au couvent de Tolède : c’est là qu’il vivra une profonde expérience spirituelle et composera « Le Cantique spirituel ». Au bout de 9 mois, après s’être évadé, il reprend la Réforme aux côtés de sainte Thérèse.  Il meurt à Ségovie dans l’oubli et la dépossession de toute responsabilité, victime des opposants à la réforme. Il est enterré au carmel    d’Ubeda. Ses œuvres : la Montée du Mont Carmel, la Nuit Obscure, le Cantique Spirituel, la Vive Flamme d’Amour, les « Romances » sont des guides dans notre montée vers Dieu. Saint Jean de la Croix est docteur de l’Eglise et patron des poètes espagnols.
Il est fêté le 14 décembre

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

Thérèse Martin naît dans une famille profondément chrétienne : trois de ses sœurs seront carmélites et la quatrième, visitandine. Elle entre au Carmel de Lisieux à 15 ans. Dans ses écrits autobiographiques elle nous livre son itinéraire spirituel, la « petite voie » : à travers les joies et la souffrance et dans l’offrande d’elle-même pour les pécheurs, elle ne veut rien refuser à Dieu et attend tout de sa miséricorde. Elle veut être l’amour dans l’Eglise : amour ardent du Seigneur, amour inconditionnel de ses sœurs en communauté. Elle meurt le 30 septembre 1897 âgée de 24 ans. Elle est docteur de l’Eglise.
Elle est fêtée le 1er octobre

Sainte Elisabeth de la Trinité

Dès l’âge de 7 ans, Elisabeth Catez (1880-1906) reçoit la grâce de vaincre, pour l’amour du Christ, un tempérament difficile. Pianiste virtuose, jeune femme brillante, son cœur n’est rempli que du désir de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Pourtant, devant le refus de sa mère, elle doit se plier aux obligations de la vie mondaine. Elle entre au Carmel de Dijon à 21 ans. Elle reçoit, à la faveur de l’enseignement d’un religieux, de grandes lumières sur la présence des trois Personnes divines en son âme. Elle désire que sa vie ne soit qu’un rayonnement de la vie du Christ aimé ; en Lui, elle se sent appelée à être pour Dieu une « louange de gloire ». Terrassée par la maladie d’Addison qui lui provoquent de terribles souffrances, ses dernières paroles ont été : « Je vais à la lumière, à l’amour, à la vie… ». Elle a laissé une célèbre prière : « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore » ainsi que des écrits spirituels. Elle a été canonisée par le pape François le 16 octobre 2016.
Elle est fêtée le 8 novembre

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)

Edith Stein est née en 1891 à Breslau (Wroclaw) dans une famille juive. Au cours de son adolescence, elle perd ses appuis religieux et devient athée. De brillantes études universitaires font d’elle une philosophe remarquée de ses professeurs et de ses collègues- elle devient l’assistante d’Edmund Husserl- La lecture de la vie de sainte Thérèse par elle-même apporte la « vérité » à son cœur et à son esprit. A partir de son baptême en 1922, sa vie spirituelle s’approfondit et féconde ses activités d’enseignante et d’éducatrice. A 42 ans elle entre au Carmel de Cologne sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix. Le 2 août 1942, elle est arrêtée alors qu’elle était en oraison à la chapelle. Prenant sa sœur Rosa par la main, elle lui dit : « Viens, nous partons pour notre peuple ». Le 9 août, à Auschwitz-Birkenau, Thérèse-Bénédicte achève d’entrer dans l’épaisseur de la « Science de la Croix ».
Elle est fêtée le 9 août